Cette main tendue
Cette main tendue, il en faut du courage pour l’accepter. J’ai su dès les premiers instants, les ravages, les multiples explosions qu'elle causerait. Dans le frisson, cette main a su toucher un corps abîmé, les cicatrices du désamour, laissées par ceux qui ne savaient que posséder. J’ai lu “on porte nos cicatrices sur une peau neuve”. Et j’ai accepté, cette main tendue, ce corps nouveau. Le mal est fait. Pourtant, chaque explosion que tu causes en moi, c’est comme un soleil qui vient caresser cette nouvelle peau. Oui, les cicatrices se réveillent. Elles parlent même. Avec leurs mots viennent les contractions et les larmes. L’espoir aussi. On peut habiter un corps nouveau. On peut refuser de le laisser posséder par d’autres. Et accepter une main tendue.
À propos de l'œuvre...
J'ai laissé mûrir les deux œuvres reçues, j'y suis revenue plusieurs fois dans la journée pour m'en imprégner. Quand je me suis sentie prête, j'ai ouvert une page blanche et laissé les mots venir. Laisser poser 20 minutes. Revenir sur le texte. Regribouiller un peu. Mais pas trop, sinon le doute s'installe. Allez, sans plus attendre, on envoie.
Jessica Lombardi
Mounès
(France)